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Les concerts de 21 heures

Mardi 24 avril 2007 à 21 heures
Ils chantent Boby ...

Soirée d’ouverture du 8ème Printival Boby Lapointe

Dans le cadre de l’année Boby Lapointe, pour le 35ème anniversaire de sa disparition le Printival a choisi de lui rendre un hommage important à Pézenas, sa ville natale, en réunissant sur un même plateau une dizaine d’artistes de renom pour interpréter son œuvre : Nilda Fernandez, Anne Sylvestre, Jamait, Aldebert, Pierre Vassiliu, Enzo Enzo, Hubert Felix Thiéfaine, Pierre Richard …

Ce spectacle est une création autour d’un accompagnement musical original dans un décor spécialement adapté au Magic-Printival Pour un spectacle chaleureux, dans l’esprit de Boby, sans présentateur ni changement de plateau, autour d’une direction musicale assurée par Pierre Payan et Phil donnant un éclairage nouveau aux musiques de Boby tandis que les interprètes apporteront leur émotion personnelle à l’œuvre.

Une belle fête en perspective !

 
Mercredi 25 avril 2007 à 21 heures
Aldebert

Le parrain sera présent toute la semaine du 24 au 29 avril.

Aldebert dont la popularité ne cesse de grandir – 200 000 spectateurs à son actif - participe pour la troisième fois au Printival. Il sera le parrain de cette 8ème édition.
Après trois albums Plateau Télé en octobre 2000, Sur place ou à emporter en mars 2003 et L’année du singe en octobre 2004, salués par la critique, Aldebert revient avec son nouvel opus Les paradis disponibles et un nouveau spectacle.

Nouvel objectif pour cet ancien étudiant en photographie : régler définitivement sa focale sur la chanson. Il est dans l’air du temps et il prend le temps de peaufiner des airs à la fois dansants et nostalgiques.
Cet album résonne comme un hymne à la vie, à l’amour, une sorte de carpe diem déjà cher à Aldebert. D’ailleurs, chaque chanson est comme une bouffée d’altruisme.
Ecoutez le chanter, « Le bonheur c’est d’arriver à désirer ce qu’on a déjà » ou encore, c’est un « chagrin qui se pose » « Des chatons dans un panier » et vous comprendrez à quel point il est naturel d’être heureux. L’écriture d’Aldebert a évolué et il vous le prouve.
Si on se mettait à jouer au jeu des ressemblances, on ne pourrait s’empêcher de sentir parfois l’influence d’un Brassens, clairement assumée par l’intéressé.
Cet auteur compositeur de 33 ans a su évoluer avec élégance tout en gardant l’essentiel de sa personnalité.
Ses chansons vivifiantes électrocutent le quotidien avec humour et un rien de détachement qui sied si bien à ce groupe de bisontins (from Besançon) à la fougue contagieuse et l'esprit farceur. Soutenu par toute l'équipe du Printival, Aldebert est un vivier de bonne humeur communicative, un trentenaire impressionniste adepte des tranches de vie et des croquis coquins. Il partage avec le public sa vision amusée et désabusée de la vie, qui est à l'image de ses chansons, sans complexe et chaleureuses. Sur scène, les thèmes d'accordéon, les guitares, les cuivres et les rythmiques festives réveillent toutes les énergies. Avec : G. Aldebert (chant, guitare) C. Darlot (accordéon, claviers) F. Grimm (guitares, choeurs) S. Metin (basse, choeurs) J. Woittequand (batterie)  

Un copain d'abord en somme !

Le mot du parrain : "S 'il y a  un festival qui m'a accompagné et soutenu depuis mes premiers concerts en 2000, c'est bien le Printival Bobby Lapointe et ses deux figures incontournables de la scène française que sont aujourd'hui Sam Olivier et Jacky Lapointe.
Moi qui suis fervent partisan d'une écriture ludique, puisque j'ai pu grandir au milieu des "pon, pon, pon, pon" de l'hélicon de maître Bobby, c'est avec la plus grande excitation que je me vois proposer cette année le parrainage du festival de tous les "Mot-siciens".

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Mercredi 25 avril 2007 à 21 heures
Jonathan Verleysen

Jonathan Verleysen est un chanteur qui séduit autant qu’il agace. Sa voix suave et ses boucles blondes de 22 ans cachent cette sensibilité acide et à fleur de peau. Un brin de narcissisme dans le regard et l’autodérision au coin des lèvres font de Jonathan Verleysen un auteur particulier.
Sa musique, oscillant entre chanson française et pop-rock anglosaxone, faîte de piano et de guitares donne avec ses textes qui lui ressemblent comme deux gouttes d’eau, une œuvre exigeante, inspirée et extrêmement lucide.
Jonathan Verleysen commence son apprentissage musical dès 7 ans. Rapidement, il apprivoise violon, clarinette, et surtout saxophone. Il s’éprend littéralement de cet instrument qui le mène vers la découverte des grands standards de jazz. Cependant, cela reste un début, un léger assortiment d’amuses bouche : la fièvre de la guitare, puis, inévitable fléau, celle du piano, le saisissent tour à tour. Blues, rock, chanson française, tout y passe et ne fait que renforcer l’inassouvissable soif du jeune musicien.
2001, Jonathan intègre un groupe de musique et s’accapare un registre de rock où trônent les Beatles. De succès en succès, le jeune homme s’enhardit : en mars, il présente au public ses propres compositions. Programmé au TU, à Clisson, Vertou ainsi que dans le cadre de quelques cafés-concerts à Nantes et dans la région, il nous offre le plaisir incommensurable de goûter à son style incomparable et à la fois tellement juste qu’il en devient familier.

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Jeudi 26 avril 2007 à 21 heures
Dick Annegarn

Poète-trublion venu du Nord, Dick Annegarn mène depuis le début des années 70, une carrière francophone sans compromis. Aux flonflons du show-biz, il a longtemps préféré l'exil volontaire et la liberté artistique. Mais absent ou présent de la scène musicale, le public ne l'a jamais oublié.
Doué pour l'écriture, Annegarn se fait un nom grâce à ses textes poétiques, voire avant-gardistes et surréalistes. Dick Annegarn enregistre son premier album, "Sacré Géranium", qui sort en décembre 1973. Ce 33 tours renferme certains de ses plus grands titres dont "Ubu", "Bébé éléphant" et surtout "Bruxelles". Puis un deuxième album "Je te vois" sort en janvier 75, suivi de près d'un troisième en novembre, "Mireille".
En 1978, il annonce son départ du monde de la chanson en réaction  au conformisme et à l'hypocrisie de ce milieu dont il s'est toujours senti étranger. Sa lassitude est telle qu'il préfère sa liberté aux compromis. Du jour au lendemain, Dick Annegarn disparaît de l'avant-scène musicale. Mais si le métier lui en tient rigueur, le public est cependant solidaire de sa décision. Une nouvelle vie commence pour le chanteur. Il ne disparaît pas totalement.

Au niveau musical, Dick Annegarn fait quelques apparitions au cours des années 80.
En novembre 97, sort l'album "Approche-toi" qui marque son retour médiatique 20 ans après son départ. Cet acte considéré comme suicidaire à l'époque, a finalement redonné vie à l'artiste Annegarn.

Il sort l’album, "Adieu verdure" en avril 99, puis l'album live "Dick Annegarn au Cirque d'Hiver". Puis un autre en 2002 sous le titre "Un' Ombre" du nom d'une ancienne chanson. Dans ce disque plus sombre, plus ténébreux, très personnel du chanteur, on redécouvre

Quelques anciens titres réenregistrés mais de nombreux nouveaux textes qui évoquent son cadre de vie, la musique, la verdure, le Maroc, les hommes.

ll travaille sur un album de chansons qui sort en février 2005. "Plouc" rassemble une douzaine de chansons largement inspirées par sa vie dans la campagne toulousaine. En effet, son environnement très paisible semble avoir un effet immédiat sur sa créativité. Les arrangements sont épurés, certains morceaux allient simplement voix et guitare, comme "L'arborescence". Il ne perd pourtant pas sa verve et son mordant car des textes comme "j2m" (comme Jean-Marie Messier) rappelle que Dick Annegarn sait porter sur le monde qui l'entoure un regard acéré. L'album comporte aussi des chansons plus légères comme "Accordons", façon fanfare, avec un petit air de Boby Lapointe.
En 2006, le disque Le Grand Dîner, sous-titré Tribute à Dick Annegarn, réunit des artistes comme Alain Souchon, Alain Bashung, Louis Chédid, -M-, Mathieu Boogaerts, Bertrand Belin ou encore Bénabar, chacun reprenant des chansons de Dick en hommage à ses plus de 30 ans de carrière.

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Jeudi 26 avril 2007 à 21 heures
Hervé Lapalud

Hervé Lapalud est rentré en musique comme un gosse dans une pâtisserie. Par hasard mais avec gourmandise.
En 1999, il réunit une équipe pour faire vivre ses chansons (Jean-Christophe Kibler à l’accordéon, et Christophe Gauvert à la contrebasse). Un premier album est enregistré (Amoureux à plein temps), qui lui permet de se produire sur les scènes rhônalpines (Presqu’île d’Annonay, Théâtre de Poche à St-Etienne, Salle des Rancy à Lyon, Emission Air du Temps sur Télé Lyon Métropole …).

En 2003, il poursuit l’aventure en solo, enregistre un mini album live (Sans Filet) et promène son R.T.T. (Récital Tout Terrain) partout en France dans le réseau des caf’conc’ et des associations (Limonaire à Paris, Chant’Essonne, A Thou Bout d’Chant à Lyon, Di Dou Da à Arras, Cabaret Le Grenier à Grenoble, 1, 2, 3 Chanson à Burkdorf…).
Son nom commence à circuler sur la Scène Chanson, et il est programmé dans de beaux festivals (Aah un Festival au Train-Théâtre, Festival Musique d’Hiver dans la Drôme, Festival Mars en Chanson, Printival Boby Lapointe, Festival Génération Brassens, Festival « Voix de Fête » à Genève …). Il fait les premières parties de Aldebert, Gérard Morel, Entre Deux Caisses, Allain Leprest, Chanson Plus Bifluorée, Kent …
En 2004, suite à sa première semaine parisienne au Théo-Théâtre, il est remarqué par le Centre de la Chanson qui l’invite à sa présentation professionnelle « 7 au pied du micro », puis le programme dans le cadre du Festival Rythmes du Marais et lors d’une carte blanche en Suisse (à l’Esprit Frappeur).
En 2005, il confie la réalisation de son nouvel album studio à Serge Folie. Ce projet a reçu l'aide de l'Adami, de la région Rhône-Alpes et de la Ville de Saint-Priest. L’album dont la sortie nationale est prévue début 2007, a été présenté aux Festivals d'Avignon et de Barjac en avant-première.
Le nouveau spectacle est soutenu par le Train-Théâtre (résidence de création en avril 2006) et par le Conseil Général du Rhône qui l’a sélectionné dans le cadre de ses Saisons Culturelles.
En avril dernier, Hervé Lapalud a remporté le prix Adami et le prix du public au Concours "Vive la Reprise" organisé par le Centre de la Chanson à Paris.

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Vendredi 27 avril 2007 à 21 heures
Thomas Fersen

Thomas Fersen serait-il un échappé de l’asile ? Avec ses textes ludiques, ses personnages étranges, l’auteur-compositeur-interprète semble sorti d’un conte hétérogène en voleur de pages. « Les Ronds de Carotte », « Le jour du poisson » ou « Le pavillon des fous » l’inspirent également. Ses aliénés ne sortent pas de sa bibliothèque, mais des appartements de son enfance.

À sa naissance, Thomas Fersen voit le jour le 4 janvier 1963 et le 20ème arrondissement de Paris. Il vit dans le quartier populaire entre sa mère infirmière, son père employé de banque, ses sœurs aînées et ses voisins dérangés. Certains logements de sa cité du 20ème sont réservés à des familles ayant à leur charge un déficient mental. Le petit garçon évolue donc dans une atmosphère parfois perturbée par quelques personnes déréglées. Alors que l’insanité du voisinage inquiète ses sœurs, elle active l’imagination de Thomas.

Bientôt, les pensées de Thomas se tournent vers la musique et la guitare. A 15 ans, il prend des cours dans le sous-sol d’une boutique voisine. Thomas aurait peut-être aimé être dans la filière Jazz, mais il passe un bac scientifique. Après l’obtention de son diplôme, il part enfiler barda et treillis. Après son service militaire, il se lance dans l’électronique.

Sa passion reste la musique. Thomas monte un groupe de rock : UU. Ensuite, il pratique un anglais de qualité moyenne dans « Figure of Fun ». Si le répertoire du groupe est plutôt anglo-saxon, l’univers de Thomas Fersen se retrouve dans le titre. Pour vraiment s’amuser, le musicien ne voyage plus seulement grâce à la musique, mais part en Amérique latine, puis en Scandinavie. En Norvège, il écrit énormément.

Après la Norvège et l’écriture, il revient en France et commence les petits boulots et travaille pour une maison de disques. Avec son épouse, pianiste, il prend le chemin du piano-bar et commence à chanter. Entre son chant et le verre des clients, il rencontre un guitariste. Travaillant sur le label Vogue, Vincent Frèrebeau lui permet d’enregistrer « Ton héros Jane », son premier 45 tours.1990, sortie du « Le peuple de la nuit », second essai discographique,. Manquant de succès, Thomas Fersen retourne faire l’expérience du piano-bar.
En 1990, Vincent Frèrebeau devient directeur artistique chez WEA. Un an après, Thomas Fersen signe avec le label. Deux ans lui sont nécessaires à l’élaboration du « Bal des oiseaux ». Le chanteur à l’univers spectaculairement étrange enregistre dans un vieux cinéma de Bretagne transformé en studio pour les besoins des volatiles. Les paroles tendres, rêveuses, un brin ironiques, enthousiasment la critique, les radios et le public. Son rapide succès lui ouvre les portes des salles. Il peut alors partir en tournée, sur scène, devant son public. Thomas se retrouve notamment aux Francofolies de la Rochelle et de Montréal. Entre ses concerts, Thomas Fersen entame l’écriture de son nouvel album, « Les Ronds de Carotte ». Enregistré au Danemark et à Paris, il sort en 1995.

Mélodies à l’humeur tendre et à l’humour sobre, l’opus de Thomas Fersen plaît toujours autant aux critiques et au public. Parti en tournée, le chanteur gracieux et dansant revient dans la capitale, au Bataclan. Un an après la scène de 1996, un nouveau CD est dans les bacs : « Le jour du poisson ». Enregistrées entre Paris et New York et arrangées par Joseph Racaille, l’album est un succès.

Thomas met deux ans à écrire « Quatre ». Il chante des histoires absurdes et émouvantes de chauve-souris amoureuse d’“un grand parapluie noir découpé dans la nuit“, de « Monsieur », un assassin à l’air sympathique, ou d’un moucheron dans le cresson qui fait tourner en rond le monde de la restauration. En 2001, après une longue tournée, Thomas Fersen sort « Triplex », un album live. Ensuite, il se remet à écrire et sort « Pièce montée des grands jours » en 2003. Dans cet album, Thomas Fersen chante en duo avec Marie Trintignant tous les moyens d’évasion : la dinde aux marrons farcie à la corde ou la brioche à la pioche. Le thème principal, les plaisirs de la chair, se retrouve dans le défilé des mets astucieux.

En 2005, Thomas Fersen sort « Le pavillon des fous ». Dans son vol au-dessus d’un nid de coucous, il ramène les esprits égarés vers sa fantaisie. Avec son œil et ses faux-cils, Thomas Fersen figure le jeune homme bien sous tous rapports, au sourire aimable, qui peut dissimuler un grain de folie plus ou moins sévère. Dans son pavillon, il accueille Hyacinthe, un nouvel assassin, un reptile d’appartement et son propre squelette pour converser.
Pour rencontrer Zaza, chien puant mais attendrissant, prenons rendez-vous pour la camisole.

 
Vendredi 27 avril 2007 à 21 heures
Monsieur Sire

Après son grand succès au Printival 2006 nous avons décidé de le programmer à nouveau cette année.
Entre tendresse acoustique et énergie électrique, David Sire nous invite dans leur bicoque enchantée, intime et chaleureuse, une seule condition : être un peu toqué, un peu fada. Et l’on y vient sans se faire prier. Dans un esprit tendrement tordu, espiègle mais spirituel, les textes prennent des allures de comptines et de fables animalières. Cabrioles verbales et autres câlineries s’enchaînent comme autant de tableaux. Au final, des textes loufoques à l’imaginaire sans limite, au travers desquels on se plaît à déambuler.
Après plus de trois cents concerts, deux albums ("Pourquoi pas toi ?" / 2003 et "Onomatopées" / 2005), et quelques paires d'années passées avec le groupe Drôle de Sire, David Sire part explorer des sentiers plus personnels. Un nouveau répertoire est dans la marmite, d'autres chansons dans la revisite. Venez (re)découvrir ces chinoiseries en acoustique, en solo ou en duo (avec Pierre Caillot percussions).

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Samedi 28 avril 2007 à 21 heures
Emily Loizeau

Comme le dit la chanson qui donne son titre à son premier album, Emily Loizeau est venue de l'autre bout du monde pour signer le premier disque français de la petite histoire de Fargo. En entendant son chant léger, son humour un peu noir et ses piques amusées lancées contre la déjà mythique Adèle de Bayeux, Andrew Bird a été séduit et a accepté de rejoindre (en français !) Loizeau pour l'aider à (forcément...) faire son nid. Enregistré comme à la maison, avec surtout un piano et une voix, L'autre Bout Du Monde s'impose comme un premier disque de chanson française aux accents anglais qui doit sans doute autant à Tom Waits et Randy Newman qu'à Jeanne Moreau ou Michel Legrand.

Emily Loizeau, débute le piano à l'âge de 5 ans. Passionnée de musique et de chant, elle écrit son premier texte Balthazar en 2001. Des textes français avec un accent anglais qui provient de sa maman.
En avril 2004 : Emily signe un contrat d'édition avec Nicolas Galibert et Sony Music Publishing. Elle se met au travail dès l'été 2005 et enregistre des titres à la fois drôles, légers mais également ponctués d'un talent unique et épicé propre à Emily ! Pop, folk mais aussi classique ces chansons ont eu un gros succès après la sortie de cet album L'autre bout du monde en février 2006.

Quel est le point commun entre Andrew Bird et Emily Loizeau ? Leur nom de famille déjà, qui font chacun référence aux charmantes bestioles chantantes et aériennes, puis leur label Fargo Records, qui a produit et édité leurs albums respectifs, mais surtout, tous deux ont la superbe manie de pondre des chansons délicates, élégantes, intenses et poétiques. D’ailleurs, ces deux oiseaux rares se comprennent si bien, que l’un est allé chanter en duo et jouer du violon chez l’autre. Ainsi, on peut retrouver Andrew Bird à L’autre Bout du Monde, tout comme beaucoup d’autres artistes à plume et notes inspirées, de Franck Monnet (qui a par ailleurs co-réalisé ce premier album solo d’Emily Loizeau) à Neal Casal, en passant par Tryo.

Le meilleur que nous lui souhaitons c'est de rester le plus longtemps possible un oiseau à la plume et aux ramages si rares !

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Samedi 28 avril 2007 à 21 heures
Renan Luce

Renan Luce préfère « aux voisins, les voisines », et à en juger par son goût des rythmiques qui trottinent, galopent ou s’emballent carrément, il a peut-être appris la musique en regardant, deux trous découpés dans les draps, John Wayne sillonner la vallée, Charles Bronson rissoler pendant des heures au soleil ou Lucky Luke s’effacer à contre-jour sur l’horizon.
Poor lonesome cowboy ? Sa chanson Repenti nous le confirme, et le goudron et les plumes de la pochette également, Renan Luce aime endosser des rôles plus grands que lui, sentir le frisson de l’aventure lui rebrousser les poils. Il aime aussi la poésie et la dérision, et puis chanter à s’en faire dérailler la voix des petites histoires étonnantes à l’intérieur desquelles on se sent immédiatement à l’aise, cueillis toutefois par leur charmante virtuosité.
Mais revenons au western, puisqu’il se trouve que Renan est originaire du Far West français, du Far Ouest si on préfère - de Morlaix pour être précis - théâtre d’une enfance tranquille et studieuse, souvent derrière un piano ou un saxophone.

Dix ans de Conservatoire plus loin, ses envies le poussent hors des limites du classique. Son frère aîné poursuit une carrière de concertiste pendant que Renan bifurque vers les musiques légères, troque le piano contre une guitare et, presque sans complexe, commence à écrire. Il a 17 ans, beaucoup d’illusions, mais il se rend compte assez vite qu’à trop tourner autour de son nombril, ses textes vont bientôt s’y noyer dans l’indifférence générale.
Heureusement, il y a Georges Brassens, finalement le seul chanteur country français. Cette découverte encourage Renan à peaufiner ses chansons qu’il envisage désormais concises, érudites, un peu loufoques et surtout très libres. Tout s’éclaire subitement du jour où il décide de se mettre à distance raisonnable de ses histoires. En premier spectateur, il s’étonne de leurs audaces, de leurs tournures folles, du sourire jamais facile qu’elles ont le pouvoir de faire éclore et aussi des petites émotions qu’elles transportent comme une précieuse offrande. Depuis qu’il laisse son imaginaire s’écarquiller au fil de la plume, il ne connaît plus l’angoisse de la feuille blanche, il lui arrive en revanche de se mettre à sa place (Je suis une feuille), où de tomber amoureux sans honte d’une femme de « lettre » qui ne lui était pas destinée.

Usurpateur d’identité occasionnel pour les besoins narratifs de ses chansons, Renan Luce possède en revanche une forte personnalité d’auteur-compositeur qui rénove d’anciens canons de la chanson folk made in France (Le Forestier, Moustaki, Dick Annegarn…) en leur faisant croiser ses héritiers récents les plus turbulents (Thomas Fersen, Albin de La Simone). Il a 26 ans aujourd’hui, il a déjà écumé des scènes aux capacités extrêmes – des bars borgnes à trois tables jusqu’au Zénith, en première partie de Bénabar. L’an dernier, il a proposé un rendez-vous dominical pendant trois mois dans un théâtre parisien pour y rôder un répertoire dont on commence, ici et là, à louer l’originalité, la subtilité mais également la manière unique dont la voix de Renan le transporte. Enfin, tout récemment, il a reçu une première distinction lors du très réputé festival Alors… chante ! de Montauban, d’où il est reparti lesté du prix le plus convoité : celui du public. Pour son premier album, Renan Luce n’a pas simplement cherché à reproduire une formule déjà validée sur scène. On en retrouve certes les ingrédients de base – les guitares, la contrebasse, l’orgue – mais également une vaste palette d’instruments, de sons, d’écumes et d’atmosphères qui embrasent certaines chansons, en dégoupillent d’autres, surprennent toujours par leur variété de timbres et de rythmes.

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Dimanche 29 avril 2007 à 21 heures
Anis

Né en 1977 à Pontoise, dans le 9-5, Anis a grandi en écoutant Tom Waits, les vieux bluesmen Bo Diddley et John Lee Hooker (Boogie Man), Billie Holiday, et aussi Edith Piaf, et Colette Magny : « Elles ont apporté le blues en France, elles sont super rock n ‘roll ces dames-là ! » . Plus tard, à Cergy, il est fasciné par les rappeurs et rêve de faire des batailles de MC.

Anis quitte l’école à 17 ans, prend quelques cours de piano au CIM, avec option saxo, apprend la guitare en autodidacte, et joue dans divers groupes de Cergy (hip hop, reggae, punk). Anis est lucide, malgré le milieu confortable dans lequel il a grandi, il aurait pu mal tourner.
Anis débarque à Paris, habite dans une chambre de bonne. Il prend sa guitare et chante dans le métro comme on va au boulot : Dans le métro, Anis est repéré. On lui propose d’enregistrer une maquette. À l’automne 2003, la maquette circule et arrive dans les couloirs de France Inter, les émissions et la programmation l’adoptent illico. Il fera la première partie de Tété à l’Olympia en Mai 2004… Fort de cette carte de visite, Anis part à l’assaut des maisons de disque.
Un après-midi de Mai 2005, le rêve se réalise. Anis est au studio Gang à Paris. Il y enregistre son premier album. Mitch Olivier est à la console et dirige les séances. Il a travaillé avec Bashung, Rita Mitsouko, et aussi dans le hip-hop, il a tout de suite compris l’univers d’Anis :

Anis raconte son histoire en 13 chansons. L’album est chaloupé, dansant, mélancolique. Tout l’univers d’Anis est dans ce disque : clarinette et piano-bastringue pour la nostalgie, harmonica frénétique et guitares nerveuses pour souligner ses formules lapidaires, et des chœurs gospels pour flatter son côté crooner, car Anis pratique aussi bien l’autodérision que l’autobiographie, avec des clins d’œil permanents au blues.
À la fois, timide, et désinvolte, Anis, le compagnon, est arrivé avec le vent. Avec le vent, toutes les cultures finissent par se mélanger. Il fera l’Olympia tout seul le 26 avril 2007.

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